Tout le monde en parle. Mais qui pilote vraiment ?

La donnée, c’est le carburant de la transformation digitale.
On vous promet des « décisions éclairées », des « IA puissantes », des « processus optimisés ».
Mais dans les couloirs, la vraie question circule à voix basse :

« Et si on perdait le contrôle ? Qui sera responsable si tout dérape ? »

Ce que les dirigeants n’osent pas dire

En coaching comme en formation, j’entends souvent la même inquiétude, jamais vraiment formulée en public : « Comment valoriser nos données sans prendre de risques ? Par où commencer pour être innovant… sans finir devant la CNIL ? »

Et ça se sent. Dans les hésitations à lancer un projet IA. Dans les audits RGPD qui traînent. Dans les regards fuyants dès qu’on prononce « cybersécurité ».

La preuve par les faits (et par les silences)

• 57 % des PME françaises et suisses déclarent ne pas savoir précisément où sont stockées toutes leurs données (Baromètre Data 2025).

• 1 entreprise sur 3 a déjà subi une fuite de données liée à une erreur humaine.

• Les organisations qui investissent dans la gouvernance des données réduisent de 40 % les incidents de sécurité et doublent la confiance client (Madizy Institute 2024).

Mais les silences en disent plus :
À Lausanne, lors d’un atelier, un dirigeant m’a soufflé : « On a des fichiers partout, personne ne sait qui a accès à quoi… On croise les doigts. »

Encore trois histoires, trois déclics

La peur du contrôle
Une PME innovante voulait déployer une IA de segmentation client. Mais face à la complexité RGPD, le projet a été gelé. Après un audit simple (cartographie, sensibilisation), ils ont repris la main : l’IA a été lancée… et la confiance interne restaurée.

La leçon de l’exemple
Dans un cabinet de conseil, la direction a décidé de publier chaque trimestre un « baromètre data » interne : incidents, progrès, bonnes pratiques. Résultat : la vigilance a augmenté, et le nombre d’erreurs a chuté de 30 % en six mois.

La force du collectif
Une entreprise de services a organisé un challenge : « Sauvez vos données ! » Chacun devait repérer les failles dans les routines quotidiennes. Non seulement les incidents ont diminué, mais la culture de la donnée est devenue un vrai sujet d’équipe.

Ce que personne ne vous dit sur la gouvernance des données

Le risque n’est pas (seulement) technique. Ce qui met vraiment en danger votre organisation, c’est :

• L’absence de vision claire.

• Le silence des dirigeants sur les responsabilités.

• Le décalage entre les discours et les pratiques.

On croit que la data, c’est l’affaire de l’IT.
Non. La data, c’est l’affaire de tous – du PDG au stagiaire.

Comment construire une gouvernance qui tient la route (vraiment)

Cartographier les flux de données
Où sont vos données ? Qui y accède ? Pourquoi ?
Un audit simple (même sur Excel) révèle souvent plus de risques qu’un grand discours.

Définir des règles claires et partagées
Qui est responsable de quoi ?
Un guide interne, même basique, peut réduire de 30 % les erreurs de manipulation (expérience vécue récemment).

Impliquer toutes les parties prenantes
La gouvernance n’est pas l’affaire du seul service IT.
Organisez des ateliers : « Que feriez-vous si vous perdiez vos données ? »
Encouragez la remontée des incidents : c’est là que se cache la vraie valeur.

Mesurer et valoriser
Mettez en place des indicateurs : conformité, incidents évités, valeur créée.
Célébrez les progrès, même modestes.

Les pièges à éviter

🚫 Penser que « la data, c’est l’IT ».
🚫 Négliger la formation : un collaborateur mal informé est un risque pour toute l’organisation.
🚫 Sous-estimer l’impact de l’exemple : si la direction ne montre pas l’exemple, personne ne suivra.

Et l’IA dans tout ça ?

L’IA décuple la puissance des données… à condition qu’elles soient bien gouvernées.
Mais elle pose aussi de nouveaux défis : biais, explicabilité, protection des données sensibles.
C’est en structurant la gouvernance que l’on peut innover sereinement, sans craindre la prochaine crise.

Quatre réflexes à adopter dès demain

• Faites un autodiagnostic simple (cartographie, pratiques, risques).

• Définissez des priorités (sécurité, conformité, valorisation).

• Impliquez les équipes (sensibilisation, formation).

• Mesurez et ajustez régulièrement.

La donnée n’a pas de conscience. Vous, si.

« Les outils changent. Ce qui compte, c’est la façon dont on protège, partage, et valorise l’information. »

Face à la complexité numérique, votre rôle n’est pas de tout savoir, mais d’oser poser les bonnes questions, de donner l’exemple, et de transformer la contrainte réglementaire en avantage compétitif.

Et vous, prêt·e à reprendre la main sur vos données ?
Je vous propose un diagnostic sur-mesure et la co-construction d’une gouvernance data adaptée à la taille et à la culture de votre organisation.